Artistes présents:
Jérôme Ducros, Frank Braley, Capucelli, Ayanna Witter-Johnson, Olivia Belli, Michael Canitrot, Sarah Rebecca
Le violoncelle de Gautier Capuçon devient la voix de la Terre dans Gaïa, un album inspiré réunissant dix-sept créations mondiales signées par seize compositeurs contemporains. Ce projet explore la relation entre l’humanité et la nature sous un prisme multiple, puisant dans différents genres musicaux, esthétiques et influences culturelles, ainsi que dans les contrastes saisissants du monde naturel.
« Chaque morceau donne sa propre voix au violoncelle, nous plongeant dans la puissance et la profondeur de la nature et de la Terre, source de toute vie », explique Gautier. « Dans chaque pièce, c’est la Terre qui s’exprime en musique : parfois fragile, parfois majestueuse, toujours essentielle. … Cet album est aussi un chant d’alerte, un hymne à cette beauté menacée, une prière pour les générations futures. »
Prenant son nom de la déesse grecque de la Terre et mère de toute vie, Gaïa met à l’honneur une diversité d’œuvres nouvelles imaginées par certains des compositeurs les plus innovants de notre époque. Parmi eux, des figures emblématiques comme Max Richter, Ludovico Einaudi et Joe Hisaishi, mais aussi des talents émergents tels qu’Armand Amar, Jasmine Barnes, Olivia Belli, Quenton Blache, Michael Canitrot, JB Dunckel, Missy Mazzoli, Gabriela Montero, Nico Muhly, Xavier Foley et Ayanna Witter-Johnson.
Bryce Dessner signe deux pièces parentes, Towards the Light et Towards the Forest, inspirées par des tableaux de paysages et de nature d’Edvard Munch (célèbre pour Le Cri), rarement mis en avant. Le compositeur et musicien Abel Selaocoe, artiste Warner Classics & Erato, rejoint Gautier dans Toro Tsa Kwa, expression musicale de ce qu’il décrit comme « notre gratitude d’être nés, la faible probabilité d’être en vie et de prendre soin de la terre même qui nous nourrit ».
Les racines de ce projet plongent à San Francisco, où Gautier Capuçon donna un concert avec le San Francisco Symphony et le chef Michael Tilson Thomas, peu avant que la pandémie ne déferle sur le monde. Inspiré par une conversation avec son amie et mécène Michèle Corash, il imagina Gaïa comme aucun autre projet musical qu’il n’avait entrepris auparavant : une rencontre de voix contemporaines venues du monde entier, un hommage aux complexes beautés de la Terre. Il s’est également nourri de son propre ancrage en Savoie, au cœur pastoral des Alpes françaises, entre paysages vallonnés et sommets vertigineux, dont le Mont Blanc, point culminant de l’Europe. C’est là qu’enfant il rêva d’en gravir la face enneigée, rêve qu’il a accompli dans une réalisation visuelle saisissante pour la plage d’ouverture de cet album.
De nombreux artistes invités participent à ces créations mondiales. Outre Abel Selaocoe, qui intègre l’électronique à sa composition, Ayanna Witter-Johnson (violoncelle et chant), Olivia Belli (piano) et Michael Canitrot (électronique) interprètent leurs propres œuvres. Figurent également les pianistes Jérôme Ducros et Frank Braley, la chanteuse Sarah Rebecca, ainsi que le Capucelli, ensemble de jeunes violoncellistes rassemblés par Gautier : Aurélien Pascal, Jeein You, Caroline Sypniewski, Anouchka Hack, Francesco Tamburini et Leo Ispir. La musique de Gaïa exprime avec sincérité la nature, célébrant autant sa force que sa fragilité, sa puissance saisissante que sa sérénité tendre, son optimisme pour l’avenir que la vigilance nécessaire à sa préservation. Gautier décrit l’album comme une « aventure musicale et humaine » — un moyen par lequel « le violoncelle devient messager, un cœur vibrant au rythme de la nature ».
Remerciements particuliers au San Francisco Symphony et aux généreux mécènes qui ont permis la réalisation de ce projet.