Antonio Vivaldi, Georg Friedrich Händel, Domenico Scarlatti, Nicola Porpora, Baldassare Galuppi
“Gelosia!” (Jalousie!), le projet de Philippe Jaroussky célébrant ses 25 ans de carrière, avec les instrumentistes d’Artaserse, tire son nom de deux cantates enregistrées pour la première fois dans cet album. Programmées aux côtés de cantates de Vivaldi, Haendel et Alessandro Scarlatti, elles sont signées par le Napolitain Nicola Porpora et le Vénitien Baldassare Galuppi. Bien que composées à environ trente-cinq ans d’intervalle, les deux cantates mettent en musique le même texte, La Gelosia, œuvre de Pietro Metastasio.
« La cantata da camera, ou cantate profane, était écrite pour un chanteur soliste, représentant fréquemment un homme ou une femme traversant les tourments de l’amour… Ce type de cantates servait souvent de laboratoire pour de nouvelles idées. L’écriture de Porpora se caractérise par des séquences fleuries de triolets et une profusion d’accents et de trilles… La version de La Gelosia par Baldassare Galuppi, qui date de 1782, adopte un style résolument différent, classique, plus concis et plein de détails élégants », explique Philippe Jaroussky.
Si les cantates de Nicolas Porpora et Baldassare Galuppi représentent une véritable découverte, Philippe Jaroussky a souvent interprété les œuvres de Vivaldi (“Cessate, omai cessate”), Haendel (“Mi palpita il cor”) et Alessandro Scarlatti (“Ombre tacite e sole”). Il décrit Alessandro Scarlatti comme « le maître incontesté » de la cantata da camera, qualifie l’œuvre de Vivaldi de « chef-d’œuvre absolu parmi les cantates italiennes », et souligne, dans celle de Haendel, « un dialogue sublime et très sensuel entre la voix et une flûte ».